De l’intérêt d’EKITOUR à se lancer dans la création d’une « plateforme d’hospitalité coopérative »

Mercredi 10 février 2016 à 17h30 à Poitiers aura lieu l’Assemblée Générale d’Ekitour, sociétaire d’Hôtel du Nord, dont le débat sera consacré à l’Economie collaborative et coopérative ! (voir programme et inscription). L’occasion  d’échanger sur “l’intérêt d’EKITOUR à se lancer dans la création d’une plateforme d’hospitalité coopérative”.

? Est-on passé du tourisme pour tous au tourisme par tous ?

EKITOUR est née il y a plus de 40 ans avec pour objet l’organisation des activités de loisirs, de détente, de plein-air, de tourisme, de découverte, et aussi des manifestations culturelles, pour permettre à chacun de s’épanouir et de s’enrichir par la connaissance d’autres régions ou pays, d’autres hommes et d’autres cultures sans oublier l’action pour que le droit aux loisirs, aux vacances, au repos, à la culture, devienne une réalité pour tous.

Nous sommes aujourd’hui un acteur du tourisme social et solidaire qui compte en région en faisant partir près de 5000 personnes en vacances et en voyages dont une très grande partie ne pourrait pas le faire sans nos actions menées avec les comités d’entreprise et les organismes publics.

Depuis ses origines le tourisme social et solidaire s’est attaché à mettre en œuvre, à gérer, à développer des formes collectives de vacances et de voyages. Ce choix s’est fait à partir des conditions de vie et des formes d’organisation sociale, qu’elles soient politiques, syndicales, associatives ou même confessionnelles, vécues par le prolétariat dans notre pays en grande partie durant la période des « trente glorieuses ». Il a permis d’exercer le droit aux vacances et à la culture dans une richesse de formules inégalées et inégalables ; les auberges de jeunesse, les villages de vacances, les colonies de vacances, les voyages à l’étranger, les séjours linguistiques, etc. Jamais l’action pour une politique sociale du tourisme n’a été absente de ces processus de création d’activités d’intérêt général que cela soit par l’aide à la pierre ou l’aide à la personne.

EKITOUR, ses militants et ses activités ont été parties prenantes de cette histoire et ont suivi l’évolution sociale, économique et environnementale vécue par nos publics partants et non partants dans le cadre général du tourisme social et solidaire. Des vacances en camping à l’île d’Oléron, nous sommes allés en village vacances sur la Côte d’Azur ou en Andalousie, des voyages en car pour la coupe de France de football ou le son et lumière du Lude, nous avons pris l’avion pour les Baléares, le Maroc ou le Vietnam pour découvrir paysages, cultures et populations, du club de vacances sur les plages privatisées, nous avons bâti des voyages équitables et solidaires. Les conséquences de ces nouvelles pratiques sur l’environnement et les populations locales sont devenues de vraies problématiques pour le « touriste responsable » que nous voulons être et l’accès aux vacances pour tous s’est dégradé au fil des années.

Aujourd’hui, les cartes ont été rebattues avec l’entrée en scènes des plateformes C2C. Elles ont transformé, bousculé, remis en cause les pratiques des acteurs économiques et sociaux par l’outil Internet en nous faisant entrer dans une nouvelle façon de pratiquer nos relations entre le consommateur et le producteur, entre le propriétaire et l’usager, entre le salarié et le patron. Le développement exponentiel des plateformes de l’économie collaborative à haute valeur ajouté dans leur fonctionnalité, a frappé de plein fouet le secteur du tourisme. Elles sont présentes dans tous ses secteurs, aussi bien letransport (Bla Bla Car, Uber, Drivy, ), que l’hébergement (Airbnb, HomeAway, BedyCasa,Couchsurfing, Guest to Guest, Wimdu, …), la restauration (VoulezVousDinez, Co Lunching, …), lestours et les activités (RendezVousChezNous, Vayable, Global Greeter, Evaneos, …).

? Le tourisme collaboratif, menace ou opportunité pour le tourisme social et solidaire ?

  • Quelles sont les menaces ?

La principale est de laisser l’économie collaborative aux mains du capitalisme et ses fonds d’investissement, qui construisent des plateformes d’échange et de partage C2C gérant des communautés hors sol, recrutées par des campagnes de promotion Google et Facebook, complaisamment relayées par les média qui en font leurs choux gras. L’autre menace qui pèse, toujours et encore, c’est l’autisme face à la demande des populations pour accéder aux droits fondamentaux, dont le droit aux vacances, en développant des services ne répondant qu’à une frange de la population. Le tout est animé par l’espoir de fortes rentabilités financières grâce au grand potentiel disruptif de cette forme d’économie.

  • Quelles sont les opportunités ?

Tout d’abord, faire que ces plateformes collaboratives soient la propriété de ses utilisateurs et qu’elles puissent être intégrées à l’économie sociale et solidaire. Ensuite, s’appuyer sur des communautés plaçant l’humain au centre des échanges, ancrées dans les territoires et regroupant tous leurs acteurs ; habitants, artisans, commerçants, hébergeurs, artistes, guides, etc. Enfin, pouvoir créer des « places de marché » permettant de regrouper toutes les offres de ces communautés, facilitant leur accès et leur distribution marchande ou non marchande grâce à la puissance de l’outil Internet.

  • Quelle est la situation et sur quelle base construire une alternative ?

Le capitalisme a besoin de renouveler ses formes de domination économiques pour préserver ses profits, le tourisme est un des pilers de cette économie avec 12% du PIB mondiale et 1,2 milliard de touristes dans le monde. L’utilisation de son ordinateur, de sa tablette ou de son smartphone est devenue la pratique la plus partagée pour préparer ses vacances, ses déplacements, ses loisirs dans les pays developpés ; en tout cas pour ceux qui y accédent. L’économie collaborative est une solution possible pour répondre aux besoins des populations si elle est intégrée dans l’économie sociale et solidaire.

Le tourisme social et solidaire a tout à gagner à utiliser les outils Internet utilisés par l’économie collaborative lui permettant d’élargir ses champs des possibles mais il ne doit pas répondre à un marché de niche pour une clientèle au pouvoir d’achat confortable mais être au service de tous les plublics ; jeunes, familles, seniors, handicapés, y compris les non partants.

Il est nécessaire de développer des activités diversifiées et innovantes en concertation étroite avec les populations d’accueil sur les territoires dans le respect du développement durable, de la convention de Faro et basées sur l’offre et non sur la seule demande tout en s’appuyant sur les acteurs du tourisme social et solidaire que sont les associations, les coopératives, les comités d’entreprise, les collectivités territoriales et les organismes sociaux. Cela passe par un développement horizontal de ces activités (transport, hébergement, restauration, artisanat, culture, sport, bien être, etc…) dans lequel les communautés restent l’élément de base avec ses habitants, ses hôtes, ses activités, ses choix, ses données, sa gouvernance tout en étant propriétaire de l’outil technique.

En somme, cultiver son jardin en abattant les murs qui l’entoure.

# C’est l’ensemble de ces constats qui, depuis plus d’un an, a conduit EKITOUR à mener avecHÔTEL DU NORD et MINGA une réflexion pour la création d’une « Plateforme Coopérative d’Hospitalité » à l’échelle internationale dénommée pour le moment « H2H » : d’humain à humainS, d’histoire à histoireS, d’hôte à hôteS. #

? Pourquoi et comment se lancer dans la création d’une nouvelle plateforme coopérative à l’échelle internationale ? (1)

  • Qu’aurait-elle de si innovant qui vaudrait le coup de tenter l’aventure ? N’est-ce pas une fuite en avant dans l’individualisme mortifère doublée d’une fascination pour l’outil internet bien éloigné des fondements et des valeurs d’humanisme, d’émancipation, de solidarité, de démocratie, de sens du collectif propre au tourisme social et solidaire depuis sa création ?

Le positionnement de ces plateformes est toujours le même, un échange direct de personne à personne « C2C », l’accès à une offre à bas tarif comme argument central, un système de réputation des hôtes avec notation, avis, certification, etc., sans oublier un discours marketing centré sur la promesse d’une rencontre d’un «habitant».

Un tour des nombreuses plateformes internet “alternatives” aux leaders du marché que sont les Airbnb ou Abritel, permet de comprendre rapidement qu’elles cherchent essentiellement à se différencier en se spécialisant sur une typologie d’usagers comme les professionnels, les gay, les familles avec enfants, les riches, etc., et dans une moindre mesure sur un élargissement timide des services annexes proposés comme les bonnes adresses à proximité, les offres de formation ou de visites avec son hôte, etc.

In fine, la plus-value principale est celle de gagner de l’agent facilement pour l’hôte qui accueille (« changez de vie, gagner de l’argent en accueillant ») et du tarif le moins cher pour le voyageur (« deux fois moins cher qu’un hôtel »). Les services d’hébergement proposés via les plateformes C2C semblent les plus concurrentiels, comme sur les plateformes C2C positionnées sur le transport, les visites, la restauration à domicile, etc.

Ce tarif concurrentiel est obtenu par une mise en concurrence optimisée entre hôtes grâce à une individualisation des hôtes qui accentue la libre concurrence, une réduction à minima de leurs contributions de solidarité et de leurs droits ; une réduction à minima des droits communs (code du travail, etc.), des contributions sociales (fiscalité, cotisations sociales, etc.), des organisations collectives (syndicats, associations professionnelles, etc.) avec in fine une majorité d’hôtes sans statut ou en auto entrepreneur. Ensuite un élargissement exponentiel de l’offre grâce à la possibilité offerte à tous d’exercer sans être professionnel : il suffirait d’avoir un canapé pour héberger, une cuisine pour cuisiner, une voiture pour transporter, etc. Tout cela aboutit à une mise en concurrence optimisée grâce au web avec une comparaison instantanée et efficace des tarifs, de la localisation, de la réputation et de la prestation.

Seules les plateformes elles-mêmes s’excluent de cette mise en concurrence via l’acquisition d’une position de quasi-monopole pour imposer de fortes marges et susciter l’intérêt des fonds de pension, pouvoir exclure leurs membres indésirables qui critique la plateforme ou qui ont une mauvaise réputation par exemple, créer un rapport de force favorable avec les pouvoirs publics, optimiser leur fiscalité et faire évoluer les réglementations en leur faveur grâce au lobbying qu’ils ont les moyens de financer.

Cette logique rencontre ses propres limites avec aujourd’hui par exemple 20% des hébergements parisiens d’Airbnb qui sont l’offre de professionnels allant jusqu’à proposer une centaine d’appartements, voir des hôteliers comme en Suisse. Ces informations, non fournies par les plateformes, voir contredites, sont le fruit d’activistes de plus en plus nombreux à mettre en place des systèmes de vigilance et d’information vis à vis d’elles.

A Barcelone, où la nouvelle maire a fait campagne contre le tourisme de masse dans sa ville, celle-ci vient de lancer en décembre des procédures disciplinaires contre les deux plateformes les plus connues et les plus présentes, à savoir Airbnb et HomeAway, pour avoir proposé des «appartements touristiques non-inscrits » et «ne pas avoir répondu aux demandes de l’administration». Airbnb a déjà annoncé son intention de faire appel. Pour autant, Airbnb arrive à imposer ses choix en dépensant par exemple 8 millions de dollars l’année passée dans la seule ville de San Francisco pour faire échouer, avec succès, un référendum qui proposait aux habitants d’encadrer beaucoup plus strictement son activité face à l’augmentation des loyers et des expulsions qu’elle engendrait. Son ambition est de devenir le premier acteur mondial du tourisme dès 2017 et elle s’en donne les moyens.

Aux Etats Unis, où ces plateformes sont plus actives et implantées, le débat devient très vif. Les startups de la Silicon Valley sont appelées les “plateformes étoile de la mort” tant elles sont redoutables à tous les niveaux allant jusqu’à déclarer l’Etat hors-jeu car seul les usagers comptent et qu’aucun secteur économique ne sera épargné! « L’Alliance » face à la “sharing economy” s’organise avec fin 2015 un millier de personnes qui se sont réunies à New York pour lancer les bases d’une alternative crédible via les “cooperatives plateformes“.

Au niveau européen, le Comité Européen des Régions a remis à la Commission européenne et soumet à chaque Etat membre un rapport daté du 5 décembre 2015 sur « La dimension locale et régionale de l’économie du partage ». Ce rapport riche par son analyse du contexte, ses constats et ses propositions encourage notamment la Commission Européenne et les États membres à mettre en place des mesures incitatives en faveur de l’économie collaborative afin de soutenir et d’appliquer les principes de l’économie sociale, en particulier s’agissant des principes de solidarité, de démocratie et de participation, ainsi que de la coopération avec la communauté locale. L’Europe semble vouloir ne pas se laisser à nouveau prendre de vitesse par les géants du Web.

  • Suite à ces constats et dans ce contexte, est-il possible de développer une alternative coopérative crédible ? En quoi notre proposition H2H serait-elle différente et plus pertinente que les plateformes existantes ? Cela vaut-il la peine d’investir du temps et de l’argent dans une telle aventure ? Faut-il seulement mieux encadrer ces géants et faire avec ? Est-il possible d’exister économiquement face à la logique économique du bas prix imposée par ces plateformes ? Sommes-nous condamnés à une stratégie de niche ?

Face à cette redoutable logique économique et son efficacité avérée, nous avons décidé de faire de ce qui serait à priori nos faiblesses, nos points forts.

Là où elles mettent l’individu seul à seul, nous mettons le commun au pluriel et au centre de notre activité.

Nous sommes une offre d’hospitalités. Ce sont les «communautés patrimoniales» au sens de la « Convention de Faro » du Conseil de l’Europe, qui accueillent. Des communautés qui prennent soin des communs, d’elles-mêmes et des autres.

Nous ne proposons pas du C2C – consommateur à consommateur – mais du H2H – d’hôte à hôteS, d’humain à humainS, d’histoire à histoireS. Nous confirmons notre attachement aux droits de l’Homme comme à la Démocratie et l’Etat de droit ainsi qu’aux principes coopératifs. La déclaration de l’Alliance coopérative internationale reste notre référence économique et la Convention de Faro sur le droit au patrimoine culturel notre cadre européen.

  • Qui sont ces communautés au sein d’H2H?

Elles sont plurielles, petites et grandes, auto organisées et auto instituées, productrices d’intérêt général et composée d’hôtes. Ce sont aujourd’hui un réseau d’hôtels en milieu rural qui prennent soin de villages et de leurs communautés, une coopérative d’habitants hôtes qui défend son environnement patrimonial dans une métropole en mutation, un réseau d’auberges de jeunesse, une coopérative d’artisans soucieux du travail bien fait et de transmettre ses savoir-faire, une agence de voyage qui défend les «vacances pour tous» et un réseau national d’entrepreneurs «producteurs d’intérêt général». Sans parler des autres communautés en Europe, en méditerranée et depuis peu en Amérique qui nous suivent et nous rejoindront certainement si nous passons le cap national.

  • Pourquoi un passager (usager, voyageur, touriste, travailleur, étudiant, migrant) utiliserait-il cette plateforme? Sera-t-elle confidentielle et réservée aux seuls avertis ?

La plateforme que nous voulons mettre en place vise en premier lieu à offrir la même qualité d’usage que celles actuelles, voir meilleure comme le permet l’internet.

Nous proposons de passer d’un accueil « one to one » avec un hôte qui ne partage avec sa communauté que la même plateforme à un accueil par une « communauté » locale existant bien avant la plateforme et propriétaire de celle-ci.

La question de la «réputation» de l’hôte et ses logiques de «notation» de plus en plus détournées n’a plus lieu d’être comme celle d’un éventuel professionnel «déguisé» en hôte pour l’occasion. Celui qui accueille est un hôte partie prenante d’une communauté, qui reconnaît la qualité de son engagement et de son offre d’hospitalité. Cela n’empêchera pas de maintenir comme sur Hôtel du Nord le recueil et la publication de l’avis des passagers.

L’hôte, seul ou en groupe, a des intérêts en communs à partager avec ses passagers comme leur histoire commune, leurs savoirs et savoir-faire, etc. Dès 2016, Hôtel du Nord va mettre en place sur sa plateforme pilote une expérience de taguage de ces offres d’hospitalité et contenus culturels pour que, par exemple, une personne partageant notre intérêt pour l’histoire industrielle du nord de Marseille puisse identifier rapidement comment partager cet intérêt à travers la rencontre d’hôtes, de lieux, d’ouvrages, de produits, d’images, d’archives, de créations artistiques.

Certaines communautés d’hôtes portent une attention commune à des passagers particuliers comme des travailleurs en déplacement, des migrants, des étudiants, des familles, etc. et leur proposent des offres d’hospitalité spécifiques comme le fait déjà Hôtel du Nord en coopération avec l’Hôpital Nord (hébergement des proches de personnes hospitalisées), les entreprises et les randonneurs du GR2013.

La communauté est aussi l’occasion de bénéficier d’une offre plurielle d’hospitalité et de découverte des patrimoines en terme d’hébergement, de balades, de produits locaux et d’ouvrages comme c’est déjà le cas avec Hôtel du Nord mais qui via les fondateurs d’H2H s’élargit déjà aux savoir-faire (appris avec) et au partage des données culturelles.

Enfin, elles mettent en commun ce qui fait leur qualité de vie et leur cadre de vie que ce soit à travers le partage des «bonnes adresses» où via la communauté, des activités culturelles qu’elles recommandent ou des espaces qu’elles fréquentent.

En mettant le commun au centre du projet H2H, nous revenons sur ce qui fonde nos démarches respectives tout en se démarquant positivement pour nos passagers des offres classiques C2C. C’est le pari économique que nous voulons prendre en lançant H2H.

La lecture des médias montre aussi que pour certains le statut coopératif de par sa nature démocratique et non lucrative (rémunération modérée du capital) ne serait pas compatible avec le développement d’une plateforme C2C qui nécessite une levée importante de fonds financiers. C’est d’abord faire peu de cas des « géants coopératifs » présents dans tous les secteurs économiques et qui ont été mis en avant lors de l’année internationale des coopératives. C’est aussi oublier la plasticité des principes coopératifs qui leurs ont permis, sans cesse, d’adapter ce statut aux défis sociaux comme les coopératives de pécheurs ou celles d’activité et d’emploi.

Le paradoxe nous semble davantage du côté des plateformes C2C qui pensent pouvoir dans la durée conjuguer collaboration et individualisme, partage et refus des communs, hospitalité et surveillance, réciprocité et concurrence en étant à la fois producteur et consommateur.

Après avoir lancé un premier prototype de plateforme à Marseille en 2010 avec hoteldunord.coop, avoir contribué à l’émergence d’un deuxième prototype avec l’application « hidden city » à Pilsen en 2015, nous lançons notre troisième prototype cette année avec la version Poitou Charentes d’HôtelduNord.coop et nous avons créé le 12 janvier 2016 la structure coopérative qui portera H2H. Notre objectif est de lancer la plateforme coopérative nationale en 2017 et celle internationale en 2018.

(1) Ce chapitre 3 est tiré de l’article de Prosper Wanner, gérant d’Hôtel du Nord, paru le 7/01/2016 dans le blog de la coopérative. Qu’il en soit remercié.

Ekinews, le 23/01/2016, Daniel Lodenet, président d’Ekitour

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