Un jeu de pistes en action! par les enfants des écoles..
Ça y est ! Les deux écoles du quartier de Saint-André se sont rencontrées…
Lundi 27 mai, le matin, on s’est donné rendez-vous au Parc de la Jougarelle.
Nous sommes arrivés en synchronicité à 9h05
39 enfants en bus depuis l’école Condorcet, et 11 enfants à pied depuis l’école Barnier accompagnés d’une douzaine d’adultes.
Nous étions toustes excités par cette rencontre attendue depuis longtemps. Pas simplement par le fait de faire rencontrer des enfants des classes CE1, des écoles différentes. Mais par le fait symbolique d’unir le quartier, le haut à la Castellane et le bas au noyau villageois de Saint-André. En fait, c’était la genèse de ce jeu de pistes : relier les trois écoles de Saint-André ! Défi pour l’année prochaine ? Faire rencontrer aussi les enfants de l’école d’en haut de la Castellane ?
Emmanuelle, maitresse à l’école Saint-André Barnier nous raconte:
« La balade est toujours aussi magique : démarrer dans le parc de la Jougarelle est parfait. Les enfants sont libres de partir à l’aventure avec leur carte du jeu de piste. Certains se mettent à courir pour trouver la prochaine balise. Les enseignants de l’école du bas découvrent la verdure et le point de vue à couper le souffle, loin de l’image qu’ils se font de la cité. Les regards semblent imaginer le fameux château qui a donné le nom à la cité et la belle « Gabrielle de Castellane » . C’est avec enthousiasme que l’on découvre les sculptures des châteaux de la maternelle et de l’élémentaire et certains disent qu’ils ont de la chance ».
Et puis, de jouer le jeu de la transmission. Nous avions construit ce jeu de pistes l’année dernière avec les élèves de CP et CE1. Les CP, maintenant en CE1, étaient présents à cette aventure patrimoniale et detectivesque de quartier. Et eux, heureux de parler aux collègues de leur expérience, de leurs souvenirs. La transmission est clé pour les enfants, ça permet de créer un récit pour ceux qui racontent, ça ouvre des imaginaires, ça permet d’apprendre par l’expérience, et en plus, de mieux connaitre le quartier.
« Le parcours d’aventurier se poursuit sur les dalles cassées de l’ancien canal. Ces histoires d’eau ont façonné notre quartier car là, où il y a de l’eau, il y a de l’argile. D’où les nombreuses tuileries du quartier qui ont remodelé le quartier : les bastides ont cédé la place aux usines. Nous arrivons devant la pharmacie du Pradel, le ruisseau du bassin de Séon, qui relie le haut et le bas ».
Et bonne nouvelle, les plaques d’argile (balises du jeu) que nous avons fabriqué l’année dernière, sont toujours là !
Quelle surprise d’arriver dans le jardin de Barnier ! Les plantes ont tout envahi. C’est impressionnant à hauteur d’enfants.
Et puis nous avons eu le plaisir de partager tous ces beaux moments avec notre excellente jardinière de l’école Condorcet, Arlette. Qui nous a montrée nombreuses plantes qui poussent dans les friches (nos terrains d’aventures), beaucoup d’entre elles sont comestibles, d’autres du poison, et il y a en a avec lesquelles on peut peindre, les plantes tinctoriales !!! Merci Arlette !
Coquelicot !
Arlette nous montre le mur construit avec les briques des anciennes tuileries de Saint-André. Qui n’a pas un arrière grand-parent qui travaillait dans une des presque 200 tuileries qu’il y avait au début du XX siècle dans le bassin de Séon ? Et derrière le mur … la maison au toit pointu ! Vous pouvez lire tous les récits d’explorations du quartier 2023 sur le site d’Hôtel du Nord : https://www.hoteldunord.coop/le-1000-pattes-des-enfants-de-saint-andre-la-castellane-1/
Après le chemin des charrettes, on arrive au jardin du dessus du collège. La plaque « attention aux tigres » met encore plus d’excitation. Y a-t-il vraiment des tigres ? Le chemin n’a pas été préparé et il faut se frayer un passage entre les herbes folles et les ronces. A la queue leu leu, les enfants crient comme dans des montagnes russes.
Et voilà un autre moment important : celui du pique-nique.
C’est à ce moment de pause que Jessie vient me voir et me dit: ” j’aime bien les balades, on dirait que le temps s’arrête…” Exactement Jessie, le temps se suspend quand on est en connexion avec la nature, quand on est toustes ensembles, quand on est heureux.ses…
C’est ensuite l’occasion d’excursion dans les toboggans de pierre et les élèves commencent à se mélanger. Jeanne met encore plus d’ambiance avec ses chansons rythmées « Oh, c’est l’eau… »
Fin de la balade, photo dans les escaliers de l’église de Saint-André, mission cumplida Watson !
Emmanuelle conclut: encore une fois, cette balade a été un succès pour tous : on a appris, transmis, échanger, jouer, couru, souri, chanter … et reçu beaucoup de reconnaissance et d’amitiés. Parents, enseignants, accompagnateurs et enfants ont pu cheminer en harmonie et fluidité, comme si nous étions porté par l’eau de notre Pradel : oh, c’est l’eau …
On a échangé nos numéros et on s’est promis de se revoir l’année prochaine !