Pour rappel, Hôtel du Nord est un des membres du collectif des Gammares.
Nous sommes d’ailleurs assez nombreuses à être présent.es et dans la coopérative et dans le collectif. Il n’y a pas vraiment de hasard à cet état de fait. Si l’on considère qu’une des pensées de la convention de Faro est de concevoir que notre quotidien, foulé de nos pieds, est un patrimoine vivant à prendre en compte, quoi de plus vivant qu’un cours d’eau ? Aussi mal en point qu’il puisse être. Précisément : notre cours d’eau, Caravelle-Aygalades, nous inspire à lui prodiguer des soins et des attentions spécifiques. Et ce, de manières les plus variées possibles.
Dans son ensemble, le collectif prend conscience de son évolution en termes de connaissances théoriques sur le phénomène “eau”. Mais aussi de sa volonté de plus en plus affirmée de se mêler de l’eau tous azimuts. Mais aussi de sa plus grande reconnaissance dans les milieux institutionnels. Mais aussi de son expérience grandissante à créer du lien et à faire communauté…
Alors les Gammares s’acharnent à redéfinir leur “carte d’identité” en tenant compte de ces prises de conscience.
En interne de cette réflexion, certaines – Chloé et Agnès pour les nommer – ressentent le besoin de Faroïser la pensée. Ce néologisme que Christine Breton ne nous reprochera pas, exprime la volonté de créer une transversalité entre la façon de penser Faro et la réalité de nos engagements au quotidien.
Pour aller dans ce sens, une de nos premières idées est celle d’un musée alchimique.
Qu’es aco ?

Ce serait la prolongation d’une démarche déjà enclenchée par le collectif MITR (Made In The River) à propos des déchets habitant la rivière. Une profonde réflexion engagée sur la façon que ceux-ci ont de fabriquer le cours d’eau et à la fois de se faire digérer par lui.
Mais aussi une manière de réfléchir aux déchets de notre civilisation, qui sont-ils, pourquoi sont-ils là, etc.
Il en résulte une déjà belle collection d’objets divers soit fabriqués par nos artistes de MITR, soit ramassés tels quels, déjà transformés par l’action de l’eau.

Et Faro, dans tout ça ?
C’est une forme de pensée et de réflexion. Ne pas se satisfaire de collectionner ou d’engranger des objets, mais plutôt que pouvons-nous en faire ?
Entre autres possibles, une proposition nous est faite de contribuer à l’écriture de l’histoire contemporaine de la ville, au travers de son musée qui cherche à visibiliser les préoccupations et les attachements des citoyens.
Nous désirons nous inscrire dans cette mouvance.

C’est relativement ardu à mettre en place, et pour l’instant nous sommes en phase de réflexion. Cependant, nous comptons sur une contagion possible des autres hôteldunordien.nes pour faire évoluer nos pensées et nos envies.
Pendant ce temps Georges s’intéresse de près à des expérimentations aquatiques du côté des jardins de Jardinot, à St Louis en bordure de ruisseau.