Cette envie de balade est comme une rivière formée de multiples initiatives et désirs de se relier : entre le haut et le bas, ceux qui vivent à La Savine et ceux des vallons, entre les immeubles et la colline, entre des temporalités aussi qui souvent s’entrechoquent : la mémoire, le temps que l’on vit comme habitant, les temporalités du projet urbain, et les temps suspendus…
Alors qu’un Plan de rénovation urbaine est en cours, et refaçonnera le visage du territoire, sans doute est-il temps de retracer ce qu’il a été jusque-là, pour laisser une trace et saisir ses continuelles transformations parfois douces et longues et parfois plus profondes et rapides.
Un travail de recueil des mémoires a été commencé : d’un côté par Fabio, qui fût plusieurs mois en stage au Cerfise et qui est maintenant l’animateur de la Maison du Projet du PNRU. Il a fait de nombreux entretiens avec des habitants, recherché les données urbaines, historiques et cartographiques, avec l’envie aujourd’hui de trouver des formes de mises en partage de ce travail.
Et il y a aussi Jean Pierre qui a réunit un fond impressionnant de cartes anciennes, Agnès et Louis qui arpentent depuis le Vallon des Mayans, Hadri et ses dessins, et tous ceux qui compilent chacun à leur manière connaissances des lieux et souvenirs.
Notre première balade fût en fait une balade « sur la carte », pour se rencontrer entre voisins, partager la démarche et envisager ensemble comment pourraient commencer les balades d’exploration.
Dans la Maison du Projet à La Savine se trouve en effet une photo aérienne géante posée au sol !
Nous avons pu ainsi « marcher immobile » dans 50 m2, tout en se racontant quelques histoires !
Julie indique sur la carte-sol les lieux que chacun propose d’aller visiter collectivement, avec deux types de marquages : un pour les lieux bâtis et un autre pour les lieux d’évènements, d’histoires, de souvenirs … La colline attire beaucoup avec sa végétation, sa faune et ses points de vue.
Des souvenirs d’enfance, des lieux de jeux dans des ruines qui autrefois ont été des maisons de campagne, des bastides.
Des souvenirs de faits historiques liés à des histoires personnelles comme les oncles de Hadri Bougherara qui sont venus d’Algérie libérer la France en 1945.
Le désir de connaitre ses voisins est motivé et motivant, et l’invitation faite par Till pour la visite de L’Annonciade, où il habite mais aussi cultive avec le collectif Chiendent, est reçue avec enthousiasme.
A ce premier stade, nous avons pu répertorier presqu’une vingtaine de lieux possibles pour nourrir nos balades :
- L’Annonciade (bastide ou campagne)
- Plaque en hommage aux 7èmes Tirailleurs d’Algérie
- Bd des 7èmes Tirailleurs d’Algérie (il a 180 pas de longueur !)
- Four à Chaux
- La pagode
- Industriel Bouchard (conserves)
- Bastides famille Fine : La Sumiane – L’Hospitalière – Val Brise – Castel Bonnette – La Bonnette
- Ferme Mulateri
- Ferme Albin
- Plantes sauvages (cueillette)
Bonjour
J’ai lu le texte suivant
Des souvenirs de faits historiques liés à des histoires personnelles comme les oncles de Hadri Bougherara qui sont venus d’Algérie libérer la France en 1945.
Prière me mettre en contact avec Bougherara Hadri. Merci d’avance. Salutations