Dimanche nous nous sommes donc réunis, malgré la pluie !
La version fût bien chamboulée par le climat (nous avons stoppé les ateliers et activités sur site dès 12h30). Nous avons finalement dressé un banquet dans le parking de Grand littoral, oui oui oui…
Et bien cela va peut-être vous paraitre louche mais nous y avons passé un bon moment, à la fois convivial et avec de la discussion.
On vous fait un résumé non pas de tous les échanges mais des points importants.
Et pour ceux qui n’ont pas le temps de lire, c’est possible de se limiter à la version roman photo…
Prêts à accueillir… même la pluie…
• Le Hameau productif : ce matin là nous avons commencé à matérialiser les contours du hameau avec des piquets de châtaigner et de la corde, une sorte de maquette à l’échelle 1. L’après midi un petit groupe a continué à réfléchir à cette implantation, qui serait donc au bas des terrains, protégé du vent et pas trop loin de la voirie.
Planter des piquets pour figurer et discuter du hameau…
On rappelle que le hameau productif serait une plate-forme, regroupant l’espace de la ferme et des espaces collectifs, des outils pouvant être mobilisés par plusieurs acteurs (habitant, association, centre social ou porteur de projet spécifique…). On y trouverait des fours (pain, céramique), de salles de travail/accueil, une cantine, une épicerie locale, des salles d’ateliers liés à des savoirs faire locaux…
Le hameau est un aménagement qui tout en restant dans le principe global du projet Foresta de “Faire avec ceux/ce qui est là” nécessite malgré tout une infrastructure technique complexe. Il est au cœur de la demande du financement européen FEDER qui a été faite en décembre. Les réponses arriveront cet été ou en septembre.
Néanmoins un travail sur les réseaux (notamment eau) et sur les voies d’accès (mise en conformité voies pompiers) a déjà démarré, d’où la terre pas très jolie pour l’instant qui est apparue à certains endroits.
• La ferme : ce matin-là, nous avons de manière très artisanale préparé une première bande de terre et semé de l’avoine. Ce test, nous permet d’observer une première zone de culture. La ferme, sera dans le périmètre du hameau. Pour commencer à exister elle n’a plus besoin que d’eau (ce qui n’est pas rien!). La question de l’eau n’est pas facile, entre un ancien canal hors jeu et des sources détournées ou coupées par l’histoire urbaine des lieux. Tout en cherchant à retrouver les sources, nous n’avons pas d’autres choix que d’amener de l’eau par des réseaux. La ferme pourra alors démarrer.
On prépare la terre pour semer l’avoine
• Jardiner la colline : ce matin-là, nous avons tressé des panneaux en cannes de Provence collectées sur le site. Ces panneaux serviront à faire de l’ombre, protéger du vent, délimiter des parcelles temporaires…Nous avons également délimité une parcelle de plantes sauvages avec des piquets et un peu de tressage en cannes, et nommé 6 plantes comestibles repérées à l’intérieur.
Fabrication de « Canissos » avec les cannes de Foresta
Nous avons aussi fait des bombes à graines avec l’argile de la tuilerie Monier, pour pouvoir semer de manière ludique des “plantes compagnes » intéressantes pour les comestibles et pour les terrains.
Bombe ta graine à Foresta…!
L’après midi nous avons partagé comment en adoptant (à plusieurs) des parcelles de plantes spontanées on peut : reconnaitre ces espaces, les dessiner en tressant, les observer attentivement, nommer les plantes qui sont déjà là, connaître leurs vertus, leurs usages, en prendre soin…. Et comment cette connaissance pourrait participer à la constitution d’une épicerie sauvage!
On a calé des rdv pour continuer, pas besoin de financements européens pour continuer à explorer et à s’approprier ainsi la colline…
La première parcelle avec les plantes repérées dans l’’herbier (observer et connaitre ce qui est là)
• (a)Ménager la colline : ce matin là on a constaté qu’on pouvait aussi utiliser les plantes pour faire des petits aménagements dans la colline. L’après midi quelques uns ont commencé à dessiner et réfléchir aux « détournements” possibles des grandes lettres Marseille.
On prévoit dans les prochains mois, toujours en utilisant au maximum les ressources locales, d’expérimenter de la “signalétique créative” (signaler et valoriser les points d’accès aux terrains avec des constructions un peu étonnantes, créer des « portes”), de la signalétique plus narrative (raconter des histoires liées aux lieux et à ce qu’on tente d’y faire en ce moment) et des petits soutiens aux cheminements (par ex des rampes originales pour aider dans la pente).
Un premier élément de « micro architecture » en pisé (terre) sera aussi démarré, sans doute sous une forme de workshop mélangeant étudiants et individus motivés (c’est physique le pisé!), pour poser les bases du grand four au hameau.
La valise documentaire de Ancrages, qui pourra nourrir le travail de récits et de signalétique
• L’argile et la céramique : ce matin-là, on a fait la connaissance avec Edwin Cueco, qui est le jeune artiste céramiste en résidence chez Monier avec l’association Voyons voir. Il accueillera ceux qui le souhaitent lors de visites exceptionnelles des tuileries (gratuit sur inscription auprès de Voyons voir- info@voyonsvoir.org) du 20 au 23 mars. Il va commencer également des ateliers Foresta avec les enfants de la Viste et tout cela sera à retrouver sur le week end du Dimanche à Foresta de juin.
• Le sport : ce matin-là, Fatima est venue en tenue pour nous faire courir mais on avait tous oublié nos baskets… Pendant ce temps là les enfants ont pu construire et tester la pente des terrains en version montagne d’escalade.
Comment la pente toboggan devient une montagne d’escalade…
On privilégie pour l’instant plutôt les usages que les installations, avec une première « Olympiades » pendant les vacances de pâques avec les centres sociaux et associations sportives riveraines. Le vélo VTT sera aussi de retour en juin, et la pluie nous a paradoxalement permis de discuter longuement avec les motards qui utilisent actuellement les terrains le dimanche. Conversation à suivre pour trouver la bonne entente.
• Les animaux : ce matin-là, Billy est arrivé pour la première fois à Foresta.
Billy Foresta…
Entre souvenirs de chasse, de parc animalier annoncé ou encore du petit centre équestre, la question des animaux est récurrente et l’âne a souvent été évoqué dans les échanges des mois passés.
Et c’est spontanément et toujours par voisinage que la rencontre s’est faîte avec Bénédicte, habitante de St Henri et qui a développé une activité associative autour de l’âne et la médiation animale dans les Alpes. Billy sera bientôt rejoint par plusieurs de ses collègues pour tester dans les mois à venir comment ils pourraient vivre à Foresta et les liens que peuvent créer ces animaux avec les habitants et entre plusieurs aspects du projet (le pain, les plantes, les mémoires des uns et des autres…).
• L’économie : l’après midi on a parlé du montage du projet, et de l’intérêt du propriétaire Résiliance à s’engager sur ce projet atypique. On a reparlé de la réalité géologique des terrains, de la nécessité y compris pour les propriétaires de penser la valorisation symbolique mais aussi économique autrement que par l’immobilier, de la dimension humaine aussi du processus (pas de groupes financiers, des acteurs très divers mais à échelle humaine). Cela nous a amené à parler du fonctionnement économique que pourrait adopter Foresta si le projet émerge au-delà de son processus expérimental, de l’intérêt par exemple de créer une monnaie locale pour valoriser le contributif et mieux servir l’intérêt des habitants. On se propose de mettre un atelier thématique là-dessus prochainement.
Discussion
On sait que c’est le ramadan, il tombe juste au printemps. On pense à peut-être un petit moment festif en fin de ramadan fin juin. A suivre…
Discussions en petits groupes
• Dimanche à Foresta 4 juin : pour le Dimanche à Foresta du 4 juin, vous qui n’êtes pas venus mais qui lisez jusqu’au bout ce compte rendu (bravo), si vous avez des idées et envies de contribution, de coups de main, de mise en liens qui soient cohérents avec les pistes que nous développons, allez-y faîtes signe !
On sait que c’est le ramadan, il tombe juste au printemps. On pense à peut-être faire un petit moment festif en fin de ramadan fin juin. A suivre…
Banquet parking…
Et puis apr
Banquet parking…
Et puis après il était déjà 16h, on était toujours un peu humides, on s’est distribué des petits mémo avec les prochaines dates sur le terrain, un « tuto » pour faire des bombes à graines par soi-même (on fournit les graines et l’argile si besoin, notamment pour les groupes!) et même le premier numéro d’une petite Gazette Foresta…
Le lendemain, il faisait beau…!
bonjour très passionnant ce projet ! comment prendre le train en marche ?
ph