Petit Estaquéen : Hôtel du Nord : La défense du Patrimoine Humain ?

Le numéro 19 du « Petit Estaquéen » de novembre-décembre 2011, revue du CIQ de l’Estaque, consacre un article à Hôtel du Nord. Avec leur accord, nous le publions en ligne.

« HOTEL DU NORD » : La défense du Patrimoine Humain ?

A moins de revenir d’un très long séjour à l’étranger, et encore sans aucun contact avec qui que ce soit sur Marseille, tout le monde a déjà entendu parler de « Marseille 2013 ». Encore que, même fraichement débarqué, le moindre croisiériste en escale dans la cité Phocéenne aura tôt fait d’être au courant, vu la multiplication des affichages au fur et à mesure que l’évènement se rapproche de son échéance : Marseille sera la capitale européenne de la culture en 2013 (associée à la ville de Kosice en Slovaquie, ne l’oublions quand même pas).

Ceci étant acquis, reste à savoir en quoi cela peut nous impliquer, nous, simples citoyens ordinaires, pas forcément artistes ou amateur d’Art. Eh bien nous profitons de l’existence du « Petit Estaquéen » pour saluer l’organisme « Hôtel du Nord », dont le projet a été labellisé. L’idée générale est de faire (re)-découvrir notre patrimoine, localisé dans un périmètre incluant ce qui est grossièrement (le mot tombe à pic) baptisé « les Quartiers Nord », ceci afin de faire évoluer les idées reçues liées à notre environnement. D’une façon basique, les quartiers situés à l’extrémité Est de la ville, en direction de Cassis, sont supposés être « beaux et riches », par opposition aux quartiers de l’Ouest, qui sont donc
forcément « laids, inintéressants et pauvres ». Chacun aura de plus noté le contresens dans l’appellation puisque au sud il y a la mer et au nord il a y Avignon !

Bien entendu, par extension de ce cliché, il y a une forte connotation péjorative à habiter « du mauvais côté ». « Hôtel du Nord » propose donc un tourisme équitable dont l’objectif est de disposer d’une cinquantaine de chambres d’hébergement « chez l’habitant », que ce dernier habite indifféremment dans un HLM ou dans une villa bourgeoise du siècle dernier. Tous ces « hôtes » sont alors conviés à des « balades patrimoniales » dont plusieurs ont déjà été effectuées depuis plus d’un an. En fil conducteur de ces excursions, dix récits d’hospitalité (dont les deux premiers ont déjà été publiés*) retraceront notre histoire locale en s’appuyant sur les lieux d’accueil de l’organisation.

On y apprend par exemple l’existence des OPPIDA celtiques sur nos hauteurs, très antérieurs (plusieurs centaines d’années) aux installations portuaires de Massilia. Les ouvrages suivent la chronologie historique et on a hâte de découvrir ceux, en cours de rédaction, qui évoqueront la révolution industrielle et les usines qui ont laissé place aujourd’hui à autant de friches.

Une réflexion nous vient donc naturellement : la revalorisation de notre environnement, la protection de notre patrimoine et la défense de notre identité ne sont ils pas des concepts que nous-mêmes, en tant que CIQ et avec votre soutient, nous défendons âprement au quotidien pour l’intérêt général ? Au vu des articles que nous avons déjà publié dans notre bulletin d’information… je crois bien que OUI !

* « Au Ravin de la Viste » et « La Ville Perchée », Editions commune, 10 euros, disponibles à la librairie « l’Encre Bleue » de l’Estaque.

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