Le Mille-pattes, fabrique de balades

 Le Mille-pattes, c’est le nom qu’a trouvé notre inventive Dominique pour notre groupe d’exploration. On a tous dit « SUPER ! Cela montre qu’on est bien équipé pour marcher ». Mais… on entend déjà dire : « regardez-les, ils sont bêtes comme leurs pieds ! »

« Ceux-là n’y connaissent rien », nous dit Louis qui a fait des études d’entomologie.

« Chez les mille-pattes, l’intelligence ne réside pas tant dans leur tête – qu’ils ont toute petite, il est vrai – mais dans les neurones qui foisonnent dans leurs pattes et qui, des orteils à la plante des pieds, palpent, observent, analysent la multitude d’informations transmises par le terroir ».

Julie a bien raison de dire qu’on apprend en marchant. Et chez les mille-pattes on dit : « malin comme ses pieds ! ».

Comme vous l’avez compris, Le Mille-pattes est un groupe informel d’habitants vivants dans les 15ème et 16ème, qui construisent collectivement des balades pour aller rencontrer, apprendre, contribuer, partager.

Le groupe est ouvert, même aux visiteurs de passage, il suffit de le rejoindre l’esprit curieux et le corps en mouvement… Contact : 06 09 87 98 75 – juliedemuer(at)gmail.com

LA PISTE ANIMALE #3 : petites équipes agiles, grand groupe partageur, solos furtifs…

Enquêter à partir d’une attention aux animaux nous donne envie de tester plusieurs manières de se balader. C’est quoi les termes pour nommer des déplacements collectifs d’animaux ? Pour les balades humaines, c’est vrai que le mot troupeau est le plus récurrent. Et il fait débat car parfois il nous évoque plus un rapport d’autorité contraint que la vitalité d’un troupeau de chevaux sauvages. Alors on a trouvé Bande ! Mais d’autres fois on peut se penser un peu horde, et même

LA PISTE ANIMALE #1 : on cherche nos guides…

Si j’étais un animal habitant le nord de Marseille, qu’est-ce que j’aurais à vous dire de nos quartiers? Avec quels animaux ai-je des relations dans mon voisinage ou dans ma vie quotidienne? Est-ce que j’ai déjà touché un mouton, un cochon, une vache, une chèvre? Qu’est-ce que la domestication peut nous raconter de la société que nous habitons? Est-ce que je me suis parfois senti animal? Est-ce que je me suis parfois senti animalisé•e? C’est avec ces quelques questions et bien

LA PISTE ANIMALE #2 : club de lectures

Dans son essai Ainsi l’animal et nous, Kaoutar Harchi, sociologue et écrivaine propose de réfléchir au processus d’animalisation. Tout d’abord elle rappelle comment notre culture est profondément marquée par la conviction que Nature et Culture sont des entités distinctes, voire opposées. A partir de là, les humains sont associés à la Culture, tandis que les autres êtres vivants sont associés à la Nature. Cette distinction se traduit aussi par l’idée d’une hiérarchisation, qui voudrait que les « êtres humanisés » soient supérieurs aux

TRANSHUMONS VERS LE NORD

Des bâtons décorés posés face au vide… (c)Sébastien Bossi Un groupe de personnes qui semblent se préparer à partir en randonnée… (c)Dominique Poulain (c)Sébastien Bossi Ce dimanche 22 septembre 2024, il se trame quelque chose devant l’arrêt de bus 70. On se chuchote à l’oreille un secret…bientôt connu de tous !Celui de l’itinéraire d’une grande transhumance : celle d’une vingtaine de moutons et de tout un troupeau d’humains qui traverseront les quartiers nord, comme on le faisait au temps jadis,

CAMINANDO SAINT-ANDRE, DU HAUT EN BAS.

Un jeu de pistes en action! par les enfants des écoles.. Ça y est ! Les deux écoles du quartier de Saint-André se sont rencontrées… Lundi 27 mai, le matin, on s’est donné rendez-vous au Parc de la Jougarelle.  Nous sommes arrivés en synchronicité à 9h05 39 enfants en bus depuis l’école Condorcet, et 11 enfants à pied depuis l’école Barnier accompagnés d’une douzaine d’adultes. Nous étions toustes excités par cette rencontre attendue depuis longtemps. Pas simplement par le fait de

DESSOUS-DESSUS – Habiter le sol de Saint Louis – Consolat Récit # 6

Au mois de février, lors d’une balade avec des étudiants Allemands au quartier de Saint-Louis Consolat, nous avons fait un stop à l’église St. Louis. Par un de ces hasards qu’on ne sait pas expliquer, Claire, bénévole à l’église est venue à notre rencontre.  Après avoir pris le temps de se présenter, après avoir chanté ensemble un air africain sous la houlette de Willy, elle accepte de nous emmener sur les pas de son logement. Et c’est ainsi que nous sommes entrés pour la

DESSOUS-DESSUS Habiter le sol de Saint Louis – Consolat Récit # 5

Mardi 20 février 2024 Nous voulions changer un peu de format pour cette nouvelle exploration et avions proposé un déjeuner à 12h dans la nouvelle auberge de jeunesse, le QG, chez Charlotte à La Cabucelle. Elle nous a reçus dans son jardin car le temps très ensoleillé s’y prêtait à merveille. Nous avons eu droit, cependant, à une belle visite du lieu. Nous n’étions pas très nombreux.ses : Charlotte bien sûr, Marc, Marion, Samanta, Agnès (qui vous raconte) et …Paco

DESSOUS-DESSUS Habiter le sol de Saint Louis – Consolat Récit # 4

Une lettre mystérieuse, la grotte inondée, l’eau potable des bateaux, les femmes du sud et le séminaire squatté… La lettre à indices On s’est réuni comme d’hab, au bar Terminus, soleil et café, Charly nous accueille toujours avec le sourire. Charlotte, habitante de la Calade, a reçu un petit cadeau, très soigneusement emballé, mode missive à indices : des photos et une lettre de son voisin Guy. Une autre aventure commence… On est toustes excité•s, on se prend un peu

DESSOUS-DESSUS Habiter le sol de Saint Louis-Consolat Récit # 3

Des camps, des squats et d’autres connexions possibles… Quand on s’est donné rendez-vous au bar du Terminus au bord du Chemin de la Madrague Ville à la Calade, c’était d’une certaine manière pour remercier ce bar de quartier de l’accueil fait à Sam et Julie lors de leur petite dérive à 2, il y a quelques semaines. Mais c’était aussi pour poursuivre cette relation ténue qui rend vivant un voisinage : être à la fois à l’écoute et en recherche

DESSUS-DESSOUS Habiter le sol de Consolat – Récit #2

Au-dessus la biodiversité et les satellites, au-dessous les tunnels et les câbles sous-marins. Nous nous sommes retrouvés entre l’au-dessus et l’au-dessous, sur les escaliers à côté du lycée, avec la belle vue depuis la colline surplombant la mer… Comme dirait Agnès J. « la colline Consolat fait complètement partie du Bassin de Séon. » Grâce à la formule magique de Dominique, laborantine des cours de sciences au lycée Saint-Exupéry, nous avons pu passer, telle une classe de vieux lycéens, les portes d’accès

DESSUS-DESSOUS Habiter le sol de Consolat- Récit #1

1000 pattes du 11 octobre 2023 Nous étions nombreux.ses comme une bande de lycéens. On a trouvé notre place en envahissant le Corsaire, le seul espace de sociabilité que les élèves du lycée Saint Exupéry peuvent investir vraiment à proximité de leur grand, très grand établissement.On avait compté sur le petit kiosque devant les terminaux de bus mais il était fermé, alors va pour le café-canette sur la chouette terrasse du snack. On pensait se rappeler ce premier échange dense,

WALKING IN THE RAIN

Les aventures des Journées Européennes du Patrimoine sous la pluie C’était écrit noir sur blanc : « Samedi 16 septembre 2023 : pluie 80% » Quelle nouvelle réjouissante pour la végétation, assoiffée par un mois d’août brûlant ! Les marcheur.euse.s que nous sommes se sont senties prises d’un élan de joie à l’annonce de toute cette eau, d’une envie de danser sous la pluie…depuis notre canapé.Pourtant il en faut pour nous décontenancer à Hôtel du Nord ! Mais qui dit averse dit